Les moyennes mobiles (MM)

Fonctionnement des moyennes mobiles :

Pour calculer une moyenne mobile il faut tout d’abord choisir le nombre de période. Par exemple, si l'on souhaite une moyenne mobile à 20 périodes alors nous devrons prendre les cours de clôture des 20 dernières bougies et en faire une moyenne. Puis le jour suivant recommencer le processus en ne prenant que les 20 derniers cours de clôture. Chaque jour on obtient donc une mesure et donc un point sur le graphique. Tous ces points représentent finalement une moyenne mobile qui est la moyenne des clôtures des 20 dernières bougies.

Les abréviations utilisées pour parler de l’indicateur :

MM20 = moyenne mobile à 20 périodes Pour parler de moyennes mobiles on dira souvent MM suivi du nombre de période. On ajoutera également l'unité de temps dans laquelle nous analysons la moyenne mobile. Par exemple MM20 Journalière ou MM50 Hebdomadaire. Sur les plateformes graphiques elle prendra donc le nom de MM pour moyenne mobile donc, ou bien, en anglais de MA pour Movering Average.

Règles théoriques :

  • La moyenne mobile est tout premièrement un indicateur de tendance. Comme elle fait la moyenne des derniers cours de clôture, elle permet ainsi de savoir si la tendance est haussière, baissière ou encore neutre. L'objectif principal de la moyenne mobile est de permettre à l'opérateur de jouer ce qu'on appelle la tendance repérée et non de tenter de trouver le point haut ou bien le point bas. En effet, une tendance se relance X fois mais ne se retourne qu’une fois. Plus le nombre de période utilisé pour calculer la moyenne mobile est important, plus l’inertie de la moyenne mobile est importante et donc plus longue elle mettra du temps à se retourner. Une MM7 peut rapidement changer de tendance tandis qu‘une MM200 mettra plusieurs semaines par exemple.

  • Les moyennes mobiles par rapport aux cours : on sera plutôt acheteur quand les cours se situent au-dessus des moyennes mobiles et plutôt vendeurs quand les cours se situent sous la moyenne mobile. mm.png

  • La moyenne mobile comme support et résistance. On parle ici de support ou résistance dynamique car comme le nom l’indique la moyenne est mobile. Les cours vont ici venir s’appuyer sur la moyenne mobile et s'en servir de support pour relancer la dynamique. L'objectif pour les investisseurs est d’investir au plus près voire dans l'idéal au contact de ce support dynamique. De plus, la cassure de ce support dynamique viendra alors annoncer la possible correction à venir où du moins une certaine fragilité sur le titre. Très souvent les moyennes mobiles avec des chiffres ronds suffisent mais il arrive qu’il faille modifier la moyenne mobile pour obtenir le support “parfait”. La méthode fonctionne sur toutes les unités de temps et sur tous les actifs. mmsuite.png mm2.png mm3.png

  • L’utilisation de plusieurs moyennes mobiles simultanément pour déceler les accélérations ou ralentissement voire de retournement de tendance. On parle alors de moyenne mobile dite rapide et mobile dite lente. Cette notion est relative, en effet une MM20 est rapide par rapport à une MM50 mais est lente par rapport à une MM7. On sera généralement acheteur quand la moyenne mobile rapide traverse en montant la moyenne dite lente et on sera vendeur quand la moyenne rapide traverse en baissant la moyenne mobile lente. Pour que le croisement des moyennes mobiles soit efficace on parle de croisement “fort” MM7/MM20 c'est-à-dire que les moyennes mobiles évoluent dans le même sens et se croisent. Dans le cas où les moyennes mobiles se croisent tout en évoluant dans des directions opposées alors le croisement est dit “faible” et son efficacité est moindre donc. Il existe un célèbre autre couple de moyenne mobile qualifié de golden cross ou death cross. Un golden cross indique un marché haussier à long terme, tandis qu'un death cross signale un marché baissier à long terme. Les analystes définissent ces deux croisements comme le croisement de la moyenne mobile à 200 jours par la moyenne à 50 jours. Son efficacité est relativisée par rapport à sa popularité.En effet dans l’exemple ci contre on peut d’une part voir que cela n’implique pas toujours de puissants retournements ou changement de tendance et par ailleurs que l’indicateur délivre avec du retard le signal.
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  • Il existe également ce que l’on appelle les non croisement MM7/MM20 c’est dire le fait que la MM7 allait croiser la MM20 mais finalement repart et éviter le croisement. On parle ici d’un signal de forte reprise de la tendance dans laquelle on se trouve. mm5.png

Quelles moyennes mobiles utiliser?

  • Les moyennes mobiles les plus utilisées sont : MM20, MM50, MM100 et MM200.
  • Il en existe une infinité.
  • A court terme, MM5, MM7 et MM10 sont très utilisées.
  • Le plus important est surtout de s’adapter à l’actif et à son horizon d'investissement.
  • Plus le temps d'investissement est long et plus la moyenne mobile utilisée doit être longue.
  • Il faut également faire attention à la volatilité de l’actif et la tendance dans laquelle il se trouve. Par exemple, mettre une moyenne mobile à 100 ou 200 périodes sur un actif neutre depuis plusieurs semaines vous donnera un trait horizontal au centre du graphique ce qui représente peu d'intérêt.
  • En période de trading range il est donc recommandé de raccourcir la moyenne mobile afin de capter plus rapidement les changements de tendance. -En allongeant les moyennes mobiles on échappe également aux faux signaux de court terme notamment dans les périodes de tendance claire.
  • Une moyenne mobile plus longue permet de pouvoir faire la distinction entre la correction intermédiaire de la tendance et un possible retournement.
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