Le CAC40 me donne le tourni

Cela fait des mois que je travaille à la vente sous les 7700 points sur le CAC40, coincé dans un vieux range après une tendance baissière. La récente publication de LVMH, affichant une baisse de 3 % de son chiffre d'affaires, a amplifié les inquiétudes autour du ralentissement de la croissance en Chine. Avec une croissance de seulement 4,6 %, légèrement inférieure aux prévisions de 4,7 %, la Chine a manqué son objectif de 5 % fixé par le gouvernement. Cela souligne l'importance du soutien économique à venir de Pékin, qui a déjà annoncé fin septembre une relance monétaire importante.

Tout cela a poussé le CAC40 sous les 7500 points, ce qui m’a permis de renforcer mes ventes. Mais, comme souvent en bourse, tout ne se passe pas comme prévu. Le marché a remonté et j'ai dû réduire mon exposition, en protégeant mes gains grâce à un stop loss au break-even. Même avec le soutien de la BCE, qui a abaissé ses taux à 3,25 % avec une inflation attendue à 1,7 %, je reste prudent. Les perspectives de baisse des taux avant 2025 sont désormais limitées, ce qui laisse peu de marge pour d'autres baisses avant l'année prochaine.

Parmi les actions du CAC40, Pernod Ricard a été particulièrement touché. Le groupe a annoncé une chute de 5,9 % de ses ventes au premier trimestre, bien plus que prévu. Même si Pernod Ricard prévoit toujours une croissance pour cet exercice, l'action a perdu 45 % en un an. Nestlé a aussi abaissé ses prévisions, citant un affaiblissement de la demande des consommateurs, ce qui a fait plonger son action de 30 %.

Un autre acteur majeur, ASML, a vu sa valeur boursière chuter de 50 milliards d'euros après avoir réduit ses perspectives pour 2024, impactant tout le secteur des semi-conducteurs. Cela montre à quel point les prévisions économiques influencent le marché.

Je garde un œil attentif sur le CAC40 autour des 7700 points et je suis prêt à le vendre au prochain signal.

L’euro dollar : une opportunité que je ne lâche pas

Ma stratégie sur l'euro dollar a été fructueuse ces dernières semaines, soutenue par la politique monétaire de la BCE et les ventes au détail américaines meilleures que prévu. J'ai continué à vendre l'euro face au dollar, jusqu'à atteindre les 1,0860, ce qui a marqué mon premier objectif de profit. Le marché a offert des mouvements francs, sans repli, me permettant de renforcer ma position avec confiance.

Le SP500 : l’opportunité manquée

En revanche, le SP500 a été moins clément. J'avais bien travaillé ce marché en juillet et septembre, mais cette fois, je suis resté en dehors. La valorisation élevée, les risques géopolitiques, et les inquiétudes autour du secteur des semi-conducteurs m'ont freiné. J’ai préféré ne pas m’engager. Toutefois, je garde une alerte sous les 5800 points au cas où une nouvelle opportunité se présente.

Et les cryptos ?

Je suis resté vigilant sur le marché des cryptos, même si je n'ai pas pris de nouvelles positions récemment. Si vous voulez connaître mes perspectives, n'hésitez pas à regarder ma dernière vidéo publiée il y a quelques jours où je débriefe mes observations. Abonnez-vous à la chaîne pour ne rien manquer !

Un œil sur les matières premières : le pétrole

Le pétrole est un autre actif que je surveille de près. Après la révision à la baisse des prévisions de demande par l’OPEP, je vais probablement racheter du pétrole autour des 70 à 72 dollars, tout en gardant un œil attentif sur les décisions de l'OPEP+ qui se réunira le 1er décembre. La production future pour 2025 pourrait avoir un impact significatif sur les prix à court terme.

En vrac : des actions à surveiller

• La Française des Jeux (FDJ) a relevé ses perspectives pour 2024, anticipant une croissance de près de 9 %.
• Taiwan Semiconductor Manufacturing a annoncé un bond de 54 % de son bénéfice net pour le troisième trimestre.
• Eramet a réduit ses objectifs de production de nickel et de manganèse, provoquant un effondrement de son action.

L’optimisme sur le marché reste à son plus haut, avec une enquête montrant la plus forte hausse de l’optimisme des investisseurs depuis juin 2020.