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23/07/2023 - Général

Le Trading est un marathon...




Maigre actualité cette semaine, on a quand même eu la croissance en Chine, et c'était décevant : 6,3 % pour le PIB contre 7,1 % attendu. Pour 2023, l'objectif est fixé à 5 %, c'est ce que s'est fixé la Chine. Mais attention, quand même, le chômage chez les jeunes continue de grimper à 21,3 %, et ça, c'était pour le mois de juin. C'est un record, et les autorités s'attendent à ce que ça continue, d'autant plus que les exportations baissent de 8,3 %, et le secteur immobilier, très endetté, ne repart pas. Seul chiffre positif, c'est la production industrielle, qui a été publiée au même moment, en hausse de 15,4 %, alors qu'on attendait seulement 2,5 %.

Il y a donc un décalage entre la consommation, qui est en train de baisser, et la production, qui augmente. Peut-être parce que la Chine a connu une reprise beaucoup plus importante après l'abandon de sa politique zéro covid. Pendant ce temps-là, l'inflation essaie de se replier en grande partie, grâce à la baisse des prix de l'essence cette semaine au Canada. L'inflation n'a reculé que de 2,8 % en juin. Et oui, ça faisait depuis mars 2020 qu'on n'avait pas connu de taux d'inflation de 3 % au Canada. À l'inverse, au Japon, c'est la seule banque centrale au monde qui continue à avoir des taux d'intérêt négatifs, et l'inflation explose à 3,3 %, là aussi, c'était pour le mois de juin. C'est la première fois en 8 ans que l'inflation du Japon dépasse celle des États-Unis. Cela pourrait présager un changement de la politique monétaire de la Banque centrale du Japon à suivre, donc du côté du yen.

Et aussi, du côté des États-Unis, le seul chiffre publié cette semaine, c'est celui des ventes au détail. C'était une hausse de seulement 0,2 %, alors qu'on attendait une hausse de 0,5 %. De mauvaises nouvelles donc du côté de la consommation.

Avant de parler des entreprises qui ont publié cette semaine, on a eu Richemont.

Alors, au vu de ces nouvelles données et avant le rendez-vous de la semaine prochaine, le 10 juillet, avec le compte-rendu de la Réserve fédérale américaine, il est très probable, d'ailleurs comme je l'anticipe quasiment à 100 % du marché, qu'on aura une nouvelle hausse de taux de la Fed de 25 points de base de plus, on devrait donc être à 5,5 % de taux d'intérêt. C'est un resserrement monétaire qu'on a partout dans le monde, et cette inflation qui reste persistante, comme on l'a vu cette semaine avec la baisse de la consommation en Chine et les ventes au détail aux États-Unis.

Aujourd'hui, je ne m'engage pas non plus avec une casquette verte, même si le marché est au plus haut, ou presque. C'est la semaine prochaine qu'on aura la publication avec les chiffres d'Alphabet. Tu mets ta main là-dessus, sauf Amazon. Par ailleurs, on a eu quand même cette semaine quelques publications intéressantes.

En tout cas, elles étaient très attendues par les marchés, surtout les bancaires aux États-Unis : Tesla, Netflix, Bank of America, Morgan Stanley, Goldman Sachs ont publié. Parmi les trois principales banques, elles ont quasiment toutes publié. Bank of America a enregistré une hausse du bénéfice net par action de 19 %, ce qui est d'ailleurs un record quasiment historique pour la banque. En tout cas, du trimestre depuis une décennie. Cela permet de compenser une modique somme accessoire et non visible de quelques 100 milliards de dollars. Donc, on peut dire globalement que les résultats ne sont pas extraordinaires, mais le fait de ne pas décevoir suffit largement pour les actions de Goldman Sachs, Morgan Stanley et Bank of America, qui s'envolent aujourd'hui de 15 %.

Certaines entreprises de la S&P 500 ont publié bien au-dessus des attentes. C'est le cas de Samson, qui a publié des bénéfices supérieurs aux attentes, même s'il y a eu une petite révision à la baisse des bénéfices anticipés pour le prochain trimestre, de l'ordre de 0,6 %. Ils ont publié mieux que prévu en termes de bénéfice net par action : 0,91 dollar par action contre 0,82 dollar par action attendu. Ils ont réalisé quasiment 25 milliards de dollars de chiffre d'affaires. Tout cela est meilleur que prévu, et pourtant, l'action se fait déchirer de quasiment 10 % le lendemain de sa publication, car elle est relativement prudente pour la suite. En plus de ça, il y aura une production probablement au ralenti et plus faible durant le mois d'été, car ils vont faire des livraisons dans leurs usines un peu partout. Également, une baisse des marges, mais ça n'est pas une grande surprise avec la baisse des prix sur ces véhicules qui, selon lui, durera toujours. Pas vraiment très inquiétant, ce sont des variations de marge, temporaires et à court terme, qui n'auront absolument pas d'impact sur la stratégie à long terme. Il y a eu quelques déceptions autour de la conduite autonome et une incertitude quant à la sortie effective de son cybertruck. Après avoir été multipliée par trois, l'action a fait les frais d'une dévaluation à laquelle on s'attendait pour Netflix, aujourd'hui, pour ses 100 ans après la publication de ses résultats.

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