11/03/2025 - Morning Mood
Les marchés glissent, l’inflation en ligne de mire
Bonjour à tous, messieurs-dames ! Il est 6h10 ce mardi 11 mars 2025, et on attaque la journée avec un point sur les marchés. Spoiler : ça glisse, et pas qu’un peu. Les marchés américains ont encore pris une claque hier, et les cryptos suivent le même toboggan que les indices traditionnels. On a du pain sur la planche, surtout avec le chiffre de l’inflation aux États-Unis qui tombe demain – un rendez-vous qui pourrait tout changer, en bien ou en mal. Allez, on débriefe tout ça tranquillement.
Les marchés US dans le rouge : récession en vue ?
Hier, les indices américains ont continué leur descente. Le S&P 500 a perdu 1,27 %, le Nasdaq a plongé de 3,8 %, et le Dow Jones a lâché plus de 2 %. Même le CAC 40, chez nous, n’est pas en reste avec un petit -0,89 %. Cocorico, il s’en sort mieux que ses copains outre-Atlantique, mais ça reste une maigre consolation. Pourquoi cette glissade persistante ? Ça fait trois semaines que les polarités sont négatives sur les indices US, et on sent la peur d’une récession pointer le bout de son nez.
J’ai commencé à vendre sur le S&P 500 à 6041 points – un niveau où on était encore il y a peu. Aujourd’hui, on est autour de 10-12 % en dessous, sur des seuils clés comme les moyennes mobiles hebdomadaires. On est même passés légèrement sous ces supports techniques, ce qui n’est jamais bon signe. Mais tout va se jouer demain avec l’inflation. Si elle reste élevée, ça pourrait bloquer toute baisse des taux par la Fed – un scénario que le marché n’a pas vraiment envie de voir. La majorité table sur une première baisse en juin, mais si l’économie plafonne ou ralentit, comme le laissent penser les derniers chiffres, on risque de basculer dans une stagflation. Et là, attention les yeux : je vois bien une correction de 10 % supplémentaire sur le S&P 500 en 2025 si ça part en vrille.
Emploi et inflation : les deux clés de l’économie
Revenons sur les chiffres de l’emploi US de la fin de semaine dernière : ils n’étaient pas brillants. Le chômage est à 4 %, les créations d’emplois annuelles sont légèrement en deçà des attentes, et les chiffres du mois précédent ont été révisés à la baisse. Ça veut dire quoi ? Que l’économie américaine n’est pas dans une forme olympique. Et quand l’emploi patine, le marché commence à se poser des questions. Ajoutez à ça l’inflation de demain : si elle est forte, la Fed ne pourra pas assouplir sa politique monétaire. Si elle est faible, ça pourrait redonner un peu d’air. Mais pour l’instant, on est dans le flou, et les marchés détestent ça.
Pourquoi l’inflation est-elle si importante ? Parce que c’est l’un des deux piliers – avec l’emploi – à travers lesquels le monde regarde l’économie. Si elle ne baisse pas, pas de baisse des taux. Et si l’économie ralentit en même temps, on est coincés. C’est ce que j’appelle le scénario “stagflation” : croissance molle, prix qui grimpent, et des marchés qui trinquent.
Les cryptos dans le sillage des marchés tradi
Du côté des cryptos, c’est le même mimétisme. Bitcoin, par exemple, est passé de 95 000 $ à 77 000 $ ces derniers jours. J’avais allégé mes positions à 87 000 $, et je reste en cash pour une partie, prêt à racheter sur des replis. Pourquoi ? Parce que je pense qu’on peut revoir les 76 000-77 000 $, voire plus bas, si les marchés traditionnels continuent de tousser. Mon schéma tactique, c’est d’acheter sur des niveaux clés – comme les 530 $ sur Ethereum que j’avais pris début février, avant d’alléger à 70 % quand on a touché les 580 $. Aujourd’hui, on est revenus sur ces zones, et je recommence à grignoter doucement.
Mais attention : je n’ai pas de boule de cristal. Les cryptos, comme les indices, peuvent encore plonger. On pourrait être dans une configuration “2024 bis” – une année où j’ai galéré en gestion active, mais où ça a fini par payer. Si on entre dans un bear market en 2025, je serai prêt à m’adapter. Mon but, c’est de limiter la casse et de saisir les opportunités sur les replis.
Pourquoi cette baisse est-elle légitime ?
Revenons aux marchés tradi. Avec une correction de 10-13 % sur les indices US, certains crient au drame. Moi, je trouve ça logique. Les valorisations étaient stratosphériques : 30, 40, 50, voire 70 fois les bénéfices estimés pour 2025 sur certaines boîtes, notamment dans l’IA. Tout le monde vivait dans un monde de Bisounours, porté par l’euphorie de l’intelligence artificielle et des plans de relance. Mais là, il suffit d’une étincelle – un mauvais chiffre d’inflation, une restriction douanière, une politique monétaire qui coince – pour que ça déraille.
Pour moi, on n’est pas encore dans des niveaux de récession pure et dure. On assiste à des dégagements, à une prise de conscience. Les investisseurs qui achetaient les yeux fermés il y a un an commencent à changer de discours. Et c’est tant mieux : un marché sain, c’est un marché qui se remet en question.
Mon plan de jeu pour aujourd’hui et demain
Alors, qu’est-ce qu’on fait ? Sur le S&P 500, je surveille les 5660 points comme niveau clé. Si on casse les 5711 d’hier à la baisse, on pourrait accélérer vers les 5540-5550, soit -3 % de plus. Sur les cryptos, je garde un œil sur Bitcoin à 76 000 $ et Ethereum à 530 $. Tant que le marché ne me donne pas tort, je reste dans une optique baissière à court terme, mais prêt à acheter sur des supports solides.
Demain, tout dépendra de l’inflation US. Si elle est mauvaise, attendez-vous à une accélération de la chute. Si elle est bonne, on pourrait temporiser et consolider. Moi, je reste prudent, avec du cash disponible pour saisir les opportunités. Pas de panique, pas de FOMO : juste de la discipline.
En conclusion : pas de certitude, mais un cap clair
Je n’ai pas la vérité absolue, et je prends même un risque en disant tout ça. Mais mon projet pour 2025, c’est clair : acheter les replis les plus forts possible, limiter les pertes, et performer sur l’année. Si je me plante, tant pis, j’assumerai. Mais pour l’instant, je tiens le cap, comme un coureur de semi-marathon qui ne change pas de stratégie à mi-parcours. On ajuste, on s’adapte, mais on va jusqu’au bout.
Merci à vous d’avoir lu ce morning brief. On se retrouve demain, même heure, pour décrypter l’inflation et ses impacts. D’ici là, respirez, restez lucides, et n’oubliez pas : les marchés, c’est pas une course de vitesse, c’est une épreuve d’endurance. Bonne journée à tous !
Xavier