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21/11/2018 - Général

Pourquoi les indices boursiers n’iront pas plus bas avant noël ?

Tension sur les marchés au travers d’actions américaines qui ne nous avaient plus habitués à de telles corrections ces dernières années. Apple, Facebook, Nvidia, Netflix, Amazon qui ne faisaient qu’inscrire semaine après semaine des nouveaux records historiques … plongent dans le chaos. Ah ! mais les arbres ne montent pas jusqu’au ciel, même sur les marchés américains ?

Je lis un peu partout depuis quelques jours , le terme de "Bear Market", autrement dit, marché baissier. Pour ce qui est des raisons de cette baisse, difficile de trouver la réelle explication même si tous s'accordent à dire que c'est la faute de la guerre commerciale sino-américaine, de l’Italie, de la Grèce, des valorisations de certaines entreprises jugées trop importantes ou encore, tout simplement, du manque de bonnes nouvelles … et tout cela n’est pas FAUX. Mais de là, à évoquer le terme de Bear Market …

Je vais vous exposer dans cet article, les TROIS raisons pour lesquelles, on pourrait penser que le point bas 2018 sur les indices boursiers ait été atteint.

Attention, il ne s’agit ici en aucun cas de prédiction, de conviction, de conseil … mais simplement de mise en exergue d’éléments positifs concernant la tendance actuelle sur les marchés, voire d'opportunité d'achat pour les plus optimistes.


Indices en Bear market ?

Certains graphes sont parfois mieux que de longs discours. En l’occurrence, voici le graphique d’’indice phare américain : S&P500. On notera que la dynamique est positive, matérialisée par ce canal ascendant Bleu et ce, depuis 2009. La borne basse de ce dernier passe vers 2500 pts. Tant que cette zone ne lâchera pas, l’indice restera donc en tendance de fond haussière.

Ensuite, que représente le support à 2590 pts ? Il s’agit de la borne basse d’un range de consolidation horizontale dans lequel l’indice évolue depuis le début de l’année 2018. Là encore, tant qu’il ne cède pas, l'indice restera en range … en phase de stabilisation … en attente de bonnes ou de mauvaises nouvelles pour en sortir dans un sens ou dans l’autre.

Enfin, peut-on parler de tendance haussière à moyen terme ? Et bien non, parce que depuis un an, l’indice ne marque pas de nouveaux plus hauts avec des plus bas de plus en plus hauts, définition même d’une tendance haussière. Mais aussi, parce que la ligne rouge, moyenne mobile à 50 semaines, a été enfoncée. Cela traduit en effet l’absence de tendance haussière à moyen terme (et à court terme). Mais pour rappel, il y a 3 tendances : haussière, baissière, neutre … et une tendance haussière ne passe pas ensuite à baissière … elle passe avant par une neutralité.

En conclusion : NON, l’indice SP500 n’est pas en Bear Market, mais oui, il peut le devenir si ces deux supports 2590 et 2500 pts devaient être enfoncés. Cela vaut bien évidemment pour la majorité des indices comme proposés ci-dessous en données hebdomadaires.

Les marchés ont intégré les mauvaises nouvelles

Comme évoqué plus haut, les nouvelles sont plutôt mauvaises mais pas encore au point de faire état d’une économie mondiale en récession. La correction de ces dernières semaines sur de nombreuses valeurs technologiques aux Etats-Unis sont liées essentiellement à des "Profit Warning". Ce sont des révisions à la baisse de prévisions de leur activité future. Autrement dit, que les précédents objectifs fixés pour les prochaines publications trimestrielles (T4), ont été révisés à la baisse. Soit par anticipation de commandes, soit pour que les marchés soient préparés à une croissance à venir moins forte, ou tout simplement que les précédentes prévisions étaient trop optimistes.

Par conséquent, le marché qui avait il y a quelques mois intégré de très beaux résultats tout au long de l’exercice 2018, se ravisent et anticipent désormais peut être même que les prévisions revues à la baisse ne seront pas atteintes. Donc « double effet Kiss Cool », on passe d’un marché trop optimiste à un marché très pessimiste.

Sauf que depuis, certaines actions ont véritablement plongé en l’espace de quelques semaines. NVIDIA a perdu 50% de sa valeur, soit 100 milliards de dollars de capitalisation boursière fondue. Apple qui avait battu les records en dépassant les 1000 milliards de dollars de capitalisation, se retrouve en quelques semaines à 918 milliards $. Amazon cote 1500 dollars l’action contre 2000 dollars il n’y a même pas 2 mois.

Alors certes, l’effondrement des crypto monnaies provoque un coup d’arrêt aux commandes de cartes graphiques NVIDIA. La baisse des prévisions du chiffre d’affaires au T4 d’Amazon est passée entre 66.5 et 72 milliards $ contre 73.8 milliards $ anticipé par Wall Street (on n'est pas non plus à une division par 2 des prévisions !). Et pour Apple, les fournisseurs se voient réduire les commandes de la marque à la pomme en prévision de ventes moins fortes que prévues d'Iphone et autres Ipad. Tout cela incite à prendre des bénéfices, à revoir les objectifs de cours, à attendre que les fêtes de noël passent … mais peut-être pas à ce que les entreprises qui ont perdu plusieurs dizaines de milliards de dollars de capitalisation boursière voient leur action perdre plus de 70% de leur valeur avant d’en savoir un peu plus sur la réalité de leur chiffres du T4.

Même si bien c’est certains que tous ces mouvements sont alimentés par la mauvaise ambiance générale et l’absence de bonnes nouvelles, on peut tout à fait être dans l’excès.

Que prédit l’analyse technique pour cette fin 2018 ?

Déjà, l’analyse technique n’est pas prédictive et représente l’évolution des cours en partant du principe que les marchés ont une mémoire. De ce fait, on peut identifier des tendances, des niveaux clés et des mouvements permettant d’estimer quelle est la probabilité de réussite d’une figure chartiste, d’un niveau, d’une impulsion avec les volumes d’échange.

Hormis le fait, que la tendance long terme est haussière (depuis 2009), que celle à moyen terme est neutre (Trading range 2018), que celle à court terme est baissière (indices sous leur MM50 Weekly/Daily), et n’indique pas que les indices sont en Bear Market, les statistiques plaident en faveur de la tenue des niveaux actuels, autrement dit que le point bas annuel 2018 a été fait.

Car lorsqu’un Trading Range est en place (ici à moyen terme), la sortie de ce dernier a 75% de se terminer par une sortie dans le sens de la tendance précédente ou tendance de fond (ici à long terme). Dans le cas présent, il y aurait donc plus de chance que la tendance baissière à court terme n’est ramenée les indices sur leur bas de range moyen terme, et finalement en sorte par le haut et continuent leur ascension.


Alors évidemment, ici, on ne prend pas en compte le contexte macroéconomique, géopolitique, catastrophe et toute autre évènement ou considération qui pourraient entrainer les marchés dans un krack boursier. Et même en observant le comportement des valeurs dires refuges, le Yen, le dollar US, l’or … elles ne donnent pour le moment aucun signal clair que les opérateurs fuient les actions au profit d’investissements plus sûrs, en tout cas, pas pour le moment.

Alors, Bear Market ou le point bas de l’année 2018 a été atteint sur les marchés ?

Les indices ne sont pas en Bear Market et les plus optimistes pourraient profiter de l’opportunité de ce repli pour se placer à l’achat, en mesurant comme à chaque fois que l’investit en bourse, le risque que l’on prend.

Le trading c’est prendre des décisions : Acheter, vendre ou rester à l’écart … faites-vous votre propre opinion et analyse. La mienne, vous l’aurez compris et de privilégier les achats proche des supports Weekly et ce, tant qu’ils ne cèdent pas.

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