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19/07/2025 - Général

Records historiques et tempête sur les marchés : comment garder la tête froide cet été

Un été pas comme les autres

Salut à tous ! Ce débrief du samedi sort en mode estival, mais sans rien sacrifier à la régularité, bien au contraire. Cette année, je change un peu les codes : plus de contenus, plus de réactivité, et une dynamique qui se poursuit même en plein été. Si vous me lisez un samedi matin, c’est que j’ai décidé d’aller à contre-courant des habitudes et d’apporter cette analyse à chaud, juste à temps pour le week-end. C’est aussi l’occasion de vous rappeler de vous abonner, d’activer la cloche, car demain – et ce n’est pas tous les jours ! – il y aura un invité inédit sur la chaîne, pour débriefer ensemble une actualité qui a bousculé les marchés : les chiffres d’inflation aux États-Unis.

Inflation américaine : l’équilibre fragile

On ne pouvait pas commencer ce débrief sans évoquer le chiffre de l’inflation américaine, tombé cette semaine. Petite douche froide : l’inflation est ressortie à 2,7 % contre 2,6 % attendu. Ce n’est pas dramatique, mais c’est suffisant pour relancer toutes les spéculations sur les décisions de la Fed. Difficile, dans ce contexte, d’imaginer une baisse des taux en juillet. D’ailleurs, la prochaine réunion de la Fed est fixée au 30 juillet, et même si plusieurs échéances sont prévues d’ici la fin de l’année, l’hypothèse de trois baisses de taux s’éloigne. Les marchés avaient déjà intégré pas mal de choses, mais ce chiffre est venu jouer les trouble-fêtes.

En face, il y a quand même eu une note d’optimisme : l’indice des prix à la production est ressorti meilleur que prévu pour le mois de juin. Même si les chiffres du mois précédent ont été largement révisés à la hausse, au moins il n’y a pas de nouvelle accélération des prix à ce stade. Peut-être un signe que la dynamique inflationniste commence enfin à s’essouffler.

Records à Wall Street : le bal des publications

Cette semaine, la macroéconomie a été rythmée par une pluie de statistiques, mais aussi par des résultats d’entreprises attendus au tournant. Côté américain, les ventes au détail ont littéralement explosé les attentes, avec une progression de 0,6 % contre 0,1 % attendu. Cela a suffi à pousser le S&P 500 et le Nasdaq sur de nouveaux sommets historiques.

Dans le même temps, la saison des publications bat son plein. JP Morgan a rassuré, avec des résultats solides et une réaction positive du marché. A l’inverse, Wells Fargo a subi un vrai coup de mou, perdant plus de 5 % en une séance, non pas à cause de mauvais résultats, mais parce que les perspectives annoncées n’ont pas convaincu. Cela rappelle à quel point les marchés sanctionnent vite toute déception, même si, en prenant un peu de recul, la tendance de fond sur les grandes banques américaines reste haussière. L’événement marquant de la semaine côté entreprises, c’est la publication de TSMC, le géant taïwanais des semi-conducteurs, fournisseur clé de Nvidia. Les chiffres étaient attendus au tournant : ils ont rassuré le marché (+3,5 % pour le titre), ce qui laisse présager d’une bonne publication à venir pour Nvidia en août.

Stratégie estivale : vigilance et gestion active

L’été ne rime pas forcément avec pause sur les marchés. Même loin des écrans, il reste des arbitrages à faire et des opportunités à saisir, notamment sur les marchés américains où la dynamique reste très positive. Tant que les indices restent au-dessus de leurs supports techniques – les moyennes mobiles à 20 et 50 jours, principalement – il n’y a aucun signal de faiblesse majeure. Le Dow Jones poursuit sa progression, même s’il reste un peu en retrait par rapport au S&P 500 et au Nasdaq qui enchaînent les records. Même les petites capitalisations américaines (Russell 2000) tiennent le cap, preuve que la tendance de fond reste solide.

Ce contexte invite à une certaine discipline : il ne sert à rien de vouloir absolument anticiper un retournement, tant que les signaux ne sont pas là. Il faut savoir rester dans le sens du marché, travailler les phases de consolidation comme des opportunités, et surtout éviter de sur-réagir à chaque nouvelle, chaque rumeur, chaque tweet polémique, comme celui qui a agité la semaine autour d’une possible éviction de Jerome Powell par Donald Trump. Ce genre de bruit peut provoquer des mèches impressionnantes, mais sur le fond, la stratégie reste inchangée : rester fidèle à ses plans, ses niveaux clés, et ne pas céder à l’émotion.

Europe : range interminable et attentisme

Si l’ambiance est bouillante à Wall Street, l’Europe fait un peu figure de parent pauvre. Le CAC 40, en particulier, est enfermé dans un range serré entre 7 700 et 7 900 points depuis plusieurs mois. Impossible d’en sortir, et chaque tentative de franchissement de borne haute ou basse se solde par un retour à la case départ. On est pile au milieu de ce couloir, à 7 800 au moment où j’écris, sans grande conviction. La seule stratégie qui semble fonctionner dans cet environnement, c’est d’acheter en bas du range et de vendre en haut, sans espérer de grandes envolées.

Le DAX, de son côté, fait un peu mieux. Il reste au-dessus de ses moyennes mobiles, tente quelques incursions sur de nouveaux sommets historiques, mais la dynamique reste bien moins explosive que du côté américain. Le vieux continent peine à suivre le rythme, et l’écart se creuse encore un peu plus chaque semaine.

Or, dollar, matières premières : patience et repères

Le marché de l’or, fidèle à lui-même, oscille dans un range étroit depuis trois mois. Tant que les prix restent entre 3 280 et 3 445, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. La tendance de fond reste positive, mais l’heure n’est pas encore à l’accélération. Le dollar, quant à lui, tente un rebond technique face au panier des devises majeures, mais la pression de fond reste baissière. Sur les matières premières, je continue de privilégier le platine, le palladium, mais aussi l’or et l’argent, toujours dans une logique de gestion active et d’opportunités par étapes. Chaque accélération est une occasion de prendre des profits partiels, sans jamais oublier de sécuriser.

Forex : discipline et timing

L’euro-dollar reste sous surveillance, notamment après la publication des derniers chiffres d’inflation américains. J’ai d’ailleurs pris position à la vente sous 1,1660, avec des objectifs progressifs et une gestion stricte du risque. Dans ce genre de contexte, la clé est de poser ses alertes, de laisser le marché respirer et de ne pas céder à la tentation de rester scotché à l’écran en permanence. La gestion active, ce n’est pas l’hyperactivité, c’est la rigueur et la patience.

Cryptos : le retour du bruit, garder la tête froide

Sur le marché des cryptos, l’euphorie est revenue, et avec elle tout un cortège de commentaires, de pseudo-experts et de nouveaux “convaincus” qui avaient déserté le secteur il y a encore deux mois. Je le répète : ce n’est pas parce qu’on voit partout des prédictions haussières qu’il faut se relâcher. C’est même souvent l’inverse : plus le bruit médiatique est fort, plus il faut rester rigoureux dans sa gestion.

Cette semaine, j’ai allégé sur certaines positions, comme sur ETC qui a pris 20 % en deux jours. Ce n’est pas le moment de s’enflammer ni de tout vendre, mais simplement d’appliquer une gestion active et graduelle. Sur Ethereum, même logique : je vise des objectifs ambitieux, tout en prenant soin de sécuriser quand le marché offre des points de sortie favorables. Ce qui compte, ce n’est pas de suivre la foule, mais de respecter ses plans, ses entrées, ses sorties, et d’adapter son exposition selon la volatilité et la tendance.

Ce qui nous attend : agenda de la semaine prochaine

La semaine prochaine sera plus calme côté macro. Peu de gros chiffres, à l’exception des PMI jeudi (toujours à relativiser, ce sont des sondages, pas des chiffres bruts). La BCE prendra la parole, ce qui pourrait provoquer un peu de mouvement sur les marchés européens. Côté entreprises, la saison des résultats continue, avec quelques poids lourds attendus : Verizon, SAP, Coca Cola, Alphabet, Tesla, Intel… Là encore, la logique reste la même : vigilance, gestion active, et adaptation.

Communauté, offres et mode été

Pour finir, un mot sur la communauté IVT : on a lancé une offre spéciale été, sans date limite mais avec un nombre de places limité. Au moment où j’écris, il reste environ 170 places. Si vous souhaitez nous rejoindre, que ce soit pour progresser, pour trouver un cadre ou pour échanger avec des passionnés, c’est le moment ou jamais. Dès que le quota sera atteint, ce sera terminé, donc ne tardez pas trop.

Conclusion : discipline, lucidité, et summer mode

Merci à tous pour votre fidélité, vos retours, vos partages. On se retrouve dès demain, 10h, pour une émission spéciale avec un invité exceptionnel, et bien sûr toute la semaine pour suivre ensemble l’évolution des marchés. Profitez du week-end si vous en avez l’occasion, et pour ceux qui bossent comme moi en été, gardez le cap. Sur les marchés, plus que jamais, il faut garder la tête froide, rester discipliné… et savoir s’adapter.

À très vite pour la suite,

Xavier Fenaux
19 Juillet 2025

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