Fitch Ratings Abaisse la Note de la Dette Américaine de AAA à AA+

Contexte

Washington a réussi à éviter un défaut de paiement qui était attendu pour le mois de juin. Un vote pour le relèvement du plafond de la dette a eu lieu.

Justification

Fitch justifie sa décision par la détérioration de la situation budgétaire et de la gouvernance. La note reflète la "détérioration budgétaire prévue au cours des trois prochaines années", ainsi qu'une "charge de la dette publique élevée et croissante". Fitch souligne également une "érosion de la gouvernance" caractérisée par des impasses répétées sur la limite de la dette et des résolutions de dernière minute.

Fitch et les Agences de Notation

Fitch, Moody's, et Standard & Poors (S&P) sont les trois principales agences de notation. Leurs avis sont surveillés de près par les acteurs du marché et les économistes du monde entier. Pour information, S&P a abaissé la note de la dette des États-Unis à AA+ en 2011.

Conséquences

En général, une notation de crédit plus basse peut augmenter les coûts d'emprunt d'un pays. Cependant, l'effet sur les États-Unis n'est pas certain. Lorsque S&P a abaissé sa notation, l'impact à long terme a été minime.

Réaction

Janet Yellen, secrétaire au Trésor américain, a critiqué la décision de Fitch, la qualifiant d'"arbitraire et basée sur des données obsolètes".

Perspectives Futures

Fitch prévoit que le déficit public atteindra 6,3 % du PIB en 2023, contre 3,7 % en 2022. La croissance aux États-Unis sera également entravée par une récession prévue pour le quatrième trimestre 2023 et le premier trimestre 2024.

Historique du Défaut de Paiement aux États-Unis

Les États-Unis ont déjà fait défaut à plusieurs reprises, notamment en 1979 et pendant l'entre-deux-guerres.

Contexte Actuel

Les taux d'intérêt sont à 5,5%, ce qui pourrait contribuer à une augmentation de la dette en raison de l'augmentation du coût de l'emprunt et de la hausse des dépenses publiques. Malgré une croissance meilleure que prévue au deuxième trimestre, Fitch prévoit une récession à la fin de l'année et une participation moindre au marché du travail par rapport à l'ère pré-COVID.