29/01/2025 - Général
LVMH va-t-il bientôt s'installer aux États-Unis ?
LVMH va-t-il bientôt s'installer aux États-Unis ?
Le groupe LVMH, fleuron du luxe français dirigé par Bernard Arnault, pourrait-il bientôt céder aux sirènes de l'Amérique ? Une déclaration récente du magnat du luxe relance le débat sur la compétitivité fiscale en France et la potentielle délocalisation de certaines activités du géant du luxe vers les États-Unis.
Une fiscalité française de plus en plus contraignante
Lors de la présentation des résultats annuels de LVMH, Bernard Arnault a vivement critiqué l’augmentation de la taxation des entreprises françaises, évoquant une « taxation du 'made in France' » qui menace la compétitivité des entreprises hexagonales sur le marché mondial. Il a souligné que cette surtaxe pourrait inciter des groupes comme le sien à repenser leur implantation industrielle et commerciale.
LVMH est aujourd’hui le leader mondial du luxe, et la France en est le berceau. Mais face à une pression fiscale toujours plus forte, Arnault pourrait être tenté de suivre l’exemple de nombreuses multinationales qui cherchent à réduire leurs coûts en s’implantant dans des zones plus favorables.
Les États-Unis, eldorado fiscal et économique ?
Le PDG de LVMH a également comparé la situation fiscale en France à celle des États-Unis, où les impôts sur les sociétés sont en baisse et où les entreprises bénéficient d’aides substantielles pour développer leurs infrastructures. Dans un marché où la rentabilité est clé, difficile de ne pas envisager une restructuration plus favorable pour LVMH.
Depuis quelques années, le groupe a déjà commencé à renforcer sa présence outre-Atlantique avec le rachat de Tiffany & Co., et une expansion accrue de ses boutiques de luxe. Les États-Unis représentent un marché stratégique pour LVMH, avec une clientèle à fort pouvoir d’achat et une politique économique bien plus incitative que celle de la France.
Bernard Arnault prêt à franchir le cap ?
Si aucune annonce officielle de relocalisation n’a encore été faite, les propos du PDG laissent entendre que la situation fiscale française pourrait sérieusement remettre en question l’attachement historique du groupe à la France.
En évoquant les avantages des États-Unis, Bernard Arnault envoie un message clair : si la fiscalité française devient un frein trop important, LVMH n’hésitera pas à accélérer son développement hors de l’Hexagone. Une telle décision pourrait être un tournant majeur pour l’économie française, où le luxe est un secteur clé en matière d’emplois et d’exportations.
Alors, LVMH bientôt basé aux USA ? Rien n’est encore officiel, mais une chose est sûre : Bernard Arnault met la pression sur le gouvernement français, et la menace d’une délocalisation n’a jamais été aussi crédible.
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FT