Trading actions : comment investir en bourse en 7 étapes ?

L’investissement sur les marchés financiers nécessite certaines notions avant de s’y lancer notamment sur les actions. La multitude des compartiments sur Euronext ainsi que des zones géographiques peut parfois donner le tournis quant à la sélection des titres possibles à trader. Quelques notions essentielles sont ici exposées de l’achat d’une action à la méthode trading privilégiée sur ce marché.

1. Comment acheter des actions ?
2. Investir au SRD ou au comptant ?
3. Investissement sur actions : Diversification et Exposition
4. Position avant une publication de résultat ou communiqué de presse
5. Attention à la liquidité de l’action et à sa volatilité
6. Sélection des actions à trader : analyste technique ou microéconomie ?
7. Qu’est-ce que le stock picking ?

Comment acheter des actions ?

Avant de chercher quelle action acheter, il faut bien évidemment disposer d’un compte permettant d’investir sur ce marché. Il existe d’une part, le compte titres et le Plan d’Epargne en Actions alors que d’autres produits dits : « produits de bourse », permettent de trader les actions avec un effet de levier.

Pour n’importe quel type de compte ouvert, la taxe sur les transactions financières (ou Taxe Tobin) est appliquée sur toutes les opérations d’achat d’action sur une société qui dépasse le milliard d’euros de capitalisation. Cette taxe s’élève à 0.3% depuis le 1er janvier 2017 (taux appliqué sur l’achat et non la vente). Les exonérations de cette taxe concernent les opérations réalisées au SRD et les achats au comptant qui sont clôturés le jour même (Trading Intraday).

Le plan d’épargne en actions (PEA)

Ce portefeuille réservé aux personnes domiciliées en France permet surtout d’être exonéré d’impôts selon certaines conditions avec un plafond à 150 000 €. Dans tous les cas, les contributions sociales sont dues (CSG et CRDS) :

• Pour un retrait ou un rachat avant 5 ans à partir de la date du premier versement, le taux d’imposition du gain net est imposé à hauteur de 22.5% (si le retrait a lieu avant 2 ans) et à hauteur de 19% si le retrait a lieu entre 2 et 5 ans. Et tout retrait a pour conséquence de clôturer le PEA.
• Pour un retrait ou un rachat entre 5 et 8 ans à partir de la date du premier versement, l’exonération est totale sauf pour les titres non cotés qui sont plafonnés chaque année à 10% du montant des actions. Et tout retrait a pour conséquence de clôturer le PEA.
• Pour un retrait ou un rachat à partir de 8 ans après la date du premier versement, la rente retirée est exonérée d’impôts sur le revenu. Tout retrait après 8 ans n’entraine pas la clôture du PEA mais plus aucun versement de ne peut être réalisé sur le PEA.

Un seul PEA par personne peut être ouvert. Dans ce portefeuille, plusieurs types de titres y sont éligibles tels que les actions européennes, mais aussi les SICAV et FCP et les Trackers qui sont investis en actions éligibles comme le BX4 qui réplique à l’inverse l’évolution de l’indice CAC40, utilisé généralement dans le cadre de la couverture d’un portefeuille.

Le compte titre

Aucune restriction concernant le nombre de compte titres par personne ni de plafonnement de versement ou de retrait. L’avantage également d’un compte titres est que tous les types d’actifs peuvent y être entrés tels que les produits de bourse (Turbos, Warrants etc…), les actions américaines et étrangères, ainsi que tous les types de trackers.

L’imposition des plus-values sur le compte titres est de 24% + les cotisations sociales CSG/CRDS 15.5% et ce, dès le premier euro de bénéfice. Ces plus-values sont ensuite soumises à l’impôt sur le revenu avec un abattement de 50% en cas de détention des titres entre 1 et 4 ans, puis de 65% entre 4 et 8 ans et de 85% à partir de 8 ans.

En cas de moins-values, elles sont imputables aux plus-values de l’année en cours et des années suivantes et sur les 10 années suivantes.

L’ouverture d’un PEA ou d’un compte titres peut être réalisé auprès d’une banque ou d’un courtier en ligne. Quel courtier actions choisir ? Cela dépend des marchés et des produits que vous souhaitez trader que ce soit les actions Euronext uniquement ou si en plus les actions US vous intéressent. Comparez alors tout simplement les frais de courtage (frais de transactions aller/retour) ainsi que l’efficacité de la plateforme : rapidité, simplicité, possibilité de passer les transactions sur smartphone, outils supplémentaires proposés tels que différents types d’ordres (Stop, limite, ordres liés etc..)

Investir au SRD ou au comptant ?

L’investissement sur actions le plus connu est au comptant. Vous réglez vos actions immédiatement, dès que l’ordre est exécuté. Mais seuls les achats sont autorisés et aucun effet de levier n’est possible.

L’utilisation du SRD (système de règlement différé) permet déjà de ne pas être concerné par la Taxe de Transaction financière. L’utilisation du SRD n’est pas possible dans le cadre d’un PEA. Le SRD permet d’utiliser un effet de levier jusqu’à 5 et de vendre un titre avant de le racheter (pour les positions short, profiter de la baisse d’un titre avec pour objectif de vendre puis de racheter ensuite plus bas plus tard). Toutes les actions ne sont pas éligibles au SRD : seulement, les actions qui où s’échangent plus de 1 millions d’euros par jour et dont la capitalisation boursière dépasse 1 milliard d’euros. Malgré cela, certaines actions ne sont utilisables qu’au SRD Long Only, c’est-à-dire disposent d’une impossibilité d’être vendeur à découvert (Short).

Attention donc à l’utilisation abusive de l’effet de levier dans ce cadre du SR et de bien respecter les notions de Money Management.

Investissement sur actions : Diversification et Exposition

L’une des règles essentielles dans le cadre du Trading sur Actions est de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. L’approche est différente que du Trading sur indices via futures ou CFDs.

L’investissement sur actions dans une approche de Swing Trading nécessite une certaine diversification que ce soit dans le type d’action tradée mais aussi du secteur. Dans le cadre du portefeuille IVT ACTIONS par exemple, l’exposition est de 5% initialement par action avec une exposition maximale de 10% sur cette même action en cas de renfort. Nous utilisons également les produits de bourse qui ont un effet de levier et réduisons par conséquent l’exposition initiale à 1% voire 2% maximal par produit de bourse et par sous-jacent.

Une exposition générale mesurée évite toute dépendance à un Crack boursier par exemple. L’exposition d’un portefeuille peut également être réalisée en fonction des tendances des indices boursiers. En tendance baissière, on sera faiblement exposé à l’achat, plutôt sur des actions de type Stockpicking, non corrélées à l’indice, et inversement.

Ce type de diversification permet d’éviter une mauvaise nouvelle (ou bonne nouvelle si l’on est short) lorsqu’un secteur est touché dans sa globalité. Par exemple, se positionner sur le secteur bancaire via BNPParibas + Société Générale + Natixis + Credit Agricole augmente l’exposition sur le secteur bancaire qui est dépendant des communications de la Banque Centrale Européenne (BCE).

D’autre part, ne pas se positionner uniquement sur le même type d’actions comme les biotechs, très appréciées par leur volatilité, ou des Small Caps, évite le défaut de liquidité et d’être exposé uniquement sur des valeurs très volatiles qui ne sont pas corrélées avec un indice boursier de référence.

Position avant une publication de résultat ou communiqué de presse

L’une des clés du Trading est de ne pas être dépendant d’une nouvelle macroéconomique ou microéconomique comme une publication de résultat. Ceci tout simplement car une telle news peut avoir un impact très fort sur l’action en question dont on ne maitrisera pas le gap. A titre de comparaison, se positionner sur l’euro dollar quelques minutes avant ou même moment que la FED réalise un communiqué, revient à lancer une pièce et jouer à Pile ou Face.

Eviter de se placer juste avant une publication de résultat d’entreprise évite donc d’être contre le gap qui se réalisera le lendemain. On peut en effet conserver un titre lorsqu’il y a une publication, si l’on est dans une optique de moyen terme, si on a acheté l’action plusieurs jours ou semaines auparavant, ou si l’on est déjà en gain suffisant pour se permettre de « jouer la news ».

Par conséquent, il faut toujours se renseigner sur le site de la société pour savoir quelles seront les dates clés de ses communications financières ou autres communiqués prévus à l’avance. Cela évite les mauvaises surprises.

Attention à la liquidité de l’action et à sa volatilité

Si l’on dispose d’un capital supérieur à un investissement de 10 000 € par action, la question de la liquidité de l’action se pose. Il n’y aura pas de problème si l’on investit sur les actions du CAC40. Par contre, sur les mid caps et small caps (moyennes et petites capitalisations), entre leur volatilité et le manque d’échanges quotidiens (volume d’échanges), alors certains problèmes commenceront à apparaitre.

En effet, le carnet d’ordres risque de se vider très rapidement lorsqu’une news tombe, ou lorsqu’un investisseur décide de sortir au marché ses titres ou au contraire, d’acheter au marché sans se soucier du prix de ses achats.

Des investisseurs réussissent également sur ce type d’actions à trader au carnet pour anticiper les mouvements et si un flux acheteur ou vendeur est en train de se mettre en place.

Attention donc à bien prendre en considération la liquidité et donc la volatilité des actions sur lesquelles vous êtes positionnées, pour ne pas avoir de mauvaise surprise. Si vous souhaitez toutefois investir sur ce type d’action, prenez alors vos dispositions comme suivre le carnet d’ordres, utiliser une taille de position initiale plus faible (pour sortir rapidement et facilement dans l’urgence si besoin) et faire attention aux déclenchements de stops inutiles (mèche due à un important ordre au marché).

Sélection des actions à trader : analyste technique ou microéconomie ?

Il n’y a pas de recette miracle pour la sélection des actions. L’analyse technique permet de déterminer des signaux, des niveaux clés, d’anticiper les mouvements et d’avoir le meilleur timing alors que la microéconomie permet de connaitre la société sur laquelle on investit, de savoir s’il s’agit d’un dossier spéculatif, d’une société qui est en croissance ou au contraire proche du dépôt de bilan.

J’estime que la meilleure des sélections est de faire un mix entre analyse technique et microéconomie pour connaitre la santé d’une société (endettée, en croissance, en mutation etc..) avec une connaissance des prix qui peut permettre d’optimiser le timing d’intervention et/ou de mettre en évidence des signaux techniques.

Qu’est-ce que le stock picking ?

Le meilleur moyen de ne pas être dépendant de l’évolution des marchés boursiers actions, lorsqu’ils sont en tendance baissière et dans des phases de range surtout, c’est de privilégier le « stock picking ». Il s’agit de sélectionner des actions qui évoluent peut être même à l’inverse de l’évolution des marchés. Généralement, ce sont des mid et small caps qui dépendent principalement, par exemple, de l’évolution de la société lorsqu’elle est en forte croissance sur marché porteur, ou autre exemple, une Biotech qui ne sera dépendante que des avancées dans ses recherches.

Pour déterminer l’absence de corrélation avec son marché de référence, par exemple une action française sera comparée à l’évolution du CAC40, il suffit d’utiliser un outil technique de force relative de l’action par rapport au CAC40. Toutefois, ce type de procédé peut sembler incomplet car une Biotech doit être comparé à son secteur. Dans ce cas, mieux vaut alors dans un premier temps réaliser des forces relatives d’un secteur par rapport à un BenchMark. On pourrait alors sélectionner un secteur qui évolue contre la tendance de la zone géographique souhaitée puis dans ce secteur, sélectionner l’action surperforme. Cela permet de procéder à une étude sous forme d’entonnoir : Zone géographique > secteur > sous-secteur > action.

Ce type d’investissement a l’avantage d’être moins dépendant de l’évolution des marchés dans leur ensemble et justement d’augmenter la performance d’un portefeuille Actions par rapport à un Benckmark. Toutefois, il a l’inconvénient de ne pas profiter d’une évolution positive du Benchmark lorsque celui-ci est en tendance haussière forte.

C’est la raison pour laquelle, le stockpicking doit être évité lors des phases ascendante de marché en privilégiant plutôt les actions à béta fort (actions qui amplifient les mouvements de marché) et le stockpicking sera privilégié lors des phases de consolidation ou de correction de marché. Le timing de cette méthode d’investissement est donc important.

On peut également tout à fait réaliser du stockpicking lors des phases ascendantes de marché. Par exemple, une bonne nouvelle de la part de Banque Centrale Européenne aura tendance à faire progresser les marchés actions avec une suerperformance du secteur bancaire en Zone euro. Ensuite dans le secteur bancaire, on privilégiera l’action bancaire qui surperforme ses homologues afin de profiter au maximum de cette tendance.

En conclusion, investir sur le marché des actions est passionnant par sa diversité. Il a l’avantage de permettre d’être diversifié sur plusieurs secteurs voire plusieurs zones géographiques sans forcément être dépendant de l’évolution du marché dans son ensemble. Encore faut-il que les opportunités soient saisies et avoir les yeux partout. Dans les phases baissières, la vente à découvert permettra de profiter des marchés baissiers si l’on a un compte titres, alors que dans un PEA, on privilégiera les trackers qui répliquent à l’inverse l’évolution des marchés (type BX4) au moins dans une logique de couverture de portefeuille. Investir dans une action revient à acquérir une partie du capital de la société permettant l’accès aux assemblées générales et s’intéresser à la vie de la société dont on est actionnaire, et pas seulement être un spéculateur sur les marchés.